La station du Mont Dore va voir sa facture d'électricité doubler cet hiver.
Geneviève Colonna d'Istria
Les pistes de Super-Besse et du Mont-Dore vont rouvrir au public dès ce week-end pour lancer la saison 2022-2023, en dépit de nombreuses inquiétudes.
Grand ciel bleu et pistes recouvertes d’une belle couche de poudreuse… Il n’en fallait pas plus pour redonner le moral aux professionnels du tourisme dans la région du Sancy. Les pistes vont rouvrir avec un peu d’avance : « Il faut rester positif ! », lance le maire de Besse et président des sociétés de remontées mécaniques, Lionel Gay, qui voit dans cette éclaircie un coup de pouce du destin.
C’est bien pour la planète, mais aussi pour notre comptabilité
Car en ce début de saison, les sujets d’inquiétudes sont nombreux chez les professionnels du ski. À commencer par la crise énergétique qui contraint les stations à instaurer des parades antigaspi : « Nous avons pris des mesures pour faire baisser la consommation : ralentissement des remontées mécaniques, certaines nocturnes vont être suspendues, l’espace damé sera réduit, la température de la piscine sera réduite d’un demi-degré aussi. Au final, on devrait pouvoir amortir cette hausse de l’énergie de 10 %. C’est bien pour la planète, mais aussi pour notre comptabilité », analyse Vincent Gatignol, directeur de la station de Super-Besse.
Hausse du forfait de 5,2 %
Le voisin du Mont Dore, qui va voir sa facture d’électricité doubler cet hiver, s’inquiète. « Notre consommation électrique estimée pour cette saison oscille entre 270.000 et 450.000 euros. Nous avons négocié un tarif de 90 € le mégawatt pour 2023 mais ce tarif va augmenter à 350 € pour 2024 », déplore Christophe Boivin, directeur de la station. Là aussi tout est mis en œuvre réduire la facture.
De son côté, le client va voir le tarif de son forfait augmenter de 5,2 % « seulement ». « Par rapport aux autres massifs, c’est très raisonnable, assure Vincent Gatignol. Certaines stations alpines sont sur des hausses de 10 à 15 % ».
Malgré tout, les adaptes de ski semblent déjà au rendez-vous puisque le taux de réservation pour la deuxième semaine des vacances de Noël est déjà de 65 %, en avance de 7 points par rapport à un « hiver normal ».