Pour la première fois, il sera débattu de l'opportunité d'agrandir la gare Part-Dieu en surface ou.. en souterrain.
SNCF-AREP-ARCHIGRAPHI
Elisabeth Borne, ministre en charge des Transports, a annoncé avoir décidé de lancer un débat public sur les aménagements de long terme du Nœud Ferroviaire Lyonnais (NFL), dès le premier semestre de l’année prochaine.
Les préconisations du Conseil d’Orientation des Infrastructures (le rapport Duron) avaient été plutôt négatives pour les futures infrastructures de transport en Auvergne-Rhône-Alpes. La ligne à grande vitesse Paris-Orléans-Clermont-Ferrand-Lyon est passée à la trappe, l’A45 entre Lyon et Saint-Etienne, tout comme les accès au tunnel transfrontalier France-Italie, n’ont pas été considérés comme prioritaires. C’est pour cela que la décision d’ouvrir le débat public pour le NFL, prise par Elisabeth Borne, a été plutôt bien accueillie « Cette décision confirme le rôle majeur que joue le NFL dans le fonctionnement du réseau ferroviaire national et européen », s’est ainsi félicité David Kimelfeld.
Une gare souterraine à Part-Dieu ?
Le débat public portera sur les scénarios élaborés depuis 2016 avec les élus. Il comprend la création de deux voies nouvelles entre Saint-Clair, au nord de Lyon, et la Guillotière, plus au sud. Il intégrera l’extension de la gare de Part-Dieu, en surface ou la création d’une nouvelle gare en souterrain. C’est bien la première fois que le souterrain figure dans ce projet, la seule option à même d’apporter une solution à la congestion actuelle.
Il portera aussi sur la mise à quatre voies de la ligne Lyon-Grenoble entre Saint-Fons et Grenay. Cette décision ministérielle met également en perspective l’ensemble des travaux engagés depuis l’année dernière pour plus d’une dizaine d’années et qui porte, au global, sur plus de 2 milliards d’euros d’investissement.
Le débat public doit déboucher sur une enquête d’utilité publique, puis sur une déclaration d’utilité publique sans que pour l’instant aucun calendrier ne soit calé. Il concerne un lieu où se croisent 1.166 trains par jour, dont 252 TGV et 546 TER, ce qui représente 10 % du réseau national.