Au centre Eric Piolle, maire de Grenoble, entouré à gauche de Jean-Pierre Barbier, président du conseil départemental de l'Isère, et à droite de Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes Métropole.
JFB
Avec son nouveau pôle d'échanges inauguré le 14 février, Grenoble conforte son engagement en faveur des transports collectifs ferroviaires et des modes doux.
Du fait de sa situation géographique particulière, la métropole de Grenoble a toujours été confrontée, plus que d'autres, aux phénomènes de pics de pollution. Ce qui l'a motivée et lui a permis de figurer parmi les plus innovantes en matière d'initiatives favorisant les alternatives au transport individuel.
Un budget de 34,5 millions d'euros
La livraison du pôle multimodal de la gare de Grenoble l'illustre bien. Sur un budget de 34,5 millions d'euros, la Ville et la Métropole ont financé plus de 35 % des dépenses, aux côtés de la SNCF (21 %), de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (20 %), du Conseil départemental de l'Isère (15 %) et de l'Etat (8 %). Aujourd'hui, avec 5 millions de voyageurs par an, cette gare est la troisième d'Auvergne Rhône-Alpes. Et la ligne entre Lyon et Grenoble représente rien qu'à elle, 15 % du trafic Ter régional.
Une première nationale pour les vélos
Parmi les originalités de cette plateforme, la place faite aux vélos. Ouverte à l'ouest et à l'est, elle proposera de chaque côté des voies ferrées, un système de silos, unique en France, pouvant accueillir plus de 1.000 bicyclettes. Un dispositif qui sera complété par 400 arceaux pouvant accueillir chacun deux vélos, sans compter le système de vélos en libre-service, géré par la Métropole.
Reconquérir la régularité et la ponctualité
Mais les contributeurs à cet équipement ne pouvaient pas passer à côté de la qualité du service rendu, en particulier entre Lyon et Grenoble. « Auvergne-Rhône-Alpes est la deuxième plus mauvaise région française en termes de régularité, derrière Provence-Alpes-Côte d'Azur », notait notamment Patrick Mignola, vice-président d'Auvergne-Rhône-Alpes en charge des Transports, en pleine négociation avec la SNCF pour le renouvellement d'une convention échue le 31 décembre dernier.
Justement, la dernière révision du Contrat de Plan Etat Région 2015-2020 prévoit un budget attribué sur cette ligne. « Il porte sur les investissements afin de réaliser une double voie entre Moirans et Grenoble afin de diminuer les temps de transport. Avec le traitement du problème de Saint-André-le-Gaz, on pourrait gagner vingt minutes entre Lyon et Grenoble », estime Jean-Pierre Barbier, président du Conseil départemental de l'Isère.
La contribution du Département devrait être mise au vote en juin prochain.