Selon Fouziya Bouzerda, présidente du Sytral, l'ensemble des projets étudiés correspond à un budget de 9 milliards d’euros.
Véronique Vedrenne
En marge d'un conseil syndical du Sytral qui s'est tenu en décembre, Fouziya Bouzerda, sa présidente, a présenté les pistes de réflexion pour le développement du réseau des Transports en Commun Lyonnais à long terme, horizon 2030, voire 2050.
Métro, tramway, transport par câble, navettes fluviales... tous les modes de déplacement ont été passés au crible. Mais alors que le tramway a été le fer de lance du développement du réseau durant ces dernières décennies, le métro semble retrouver sa pertinence dans l’avenir pour accroître encore la part des transports en commun dans les déplacements métropolitains. Le prolongement de la ligne B jusqu’aux hôpitaux Lyon-Sud est prévu pour 2023. La création de la ligne E, entre Alaï et Part-Dieu, est actée. Et déjà d’autres solutions sont à l’étude : les prolongements de la ligne B au Nord, jusqu’à Rillieux, via Saint-Clair, Caluire et Sathonay et de la ligne C jusqu’à Montessuy (correspondance avec la ligne B prolongée), celui de la ligne D jusqu’au boulevard urbain Sud et celui de la ligne E, à l’Ouest, jusqu’à Craponne, et à l’Est, jusqu’à Porte des Alpes. De son côté, le tramway pourrait voir aussi le prolongement de la nouvelle ligne T6 vers La Doua (les études sont engagées) ainsi que la création d’une ligne entre Gerland et La Doua, via Vaulx-en-Velin et Saint-Fons.
Par ailleurs, une dizaine de zones ont été identifiées pour des liaisons par câble. Trois sont particulièrement étudiées : Rillieux-Décines, Caluire-Vaise et Francheville-Confluence-Gerland. Enfin, figurent dans ces études, deux navettes fluviales, sur la Saône, entre Vaise et Lyon-Conluence, actuellement exploitée par le Vaporetto qui pourrait être intégré au dispositif Sytral, puis prolongée jusqu’à Collonges, et le Rhône, entre Confluence et la Cité Internationale.
Gagner plus de 600.000 passages quotidiens
A l’horizon 2030, l’ambition est d’augmenter de 35 % le trafic actuel qui se situe à 1,8 million de passagers par jour. Soit un peu plus de 600.000 passagers supplémentaires. Cet accroissement de trafic serait réalisé pour 70 % par les métros et les funiculaires, à 15 % par les tramways et à 10 % par les autobus. Il correspondrait à un gain de 4 points dans la transition modale, depuis le véhicule individuel vers le transport en commun.
Un coût à 9 milliards d’euros
Sachant qu'un kilomètre de métro coûte environ 150 millions d’euros, l’ensemble de ce qui n’est qu’une estimation d’école, selon Fouziya Bouzerda, s’élèverait à 9 milliards d’euros. Avec un actuel budget du Sytral qui se situe à 1,2 milliard d’euros pour le mandat et qui passera vraisemblablement à 2,1 milliards d’euros pour le prochain, c’est dire les arbitrages qu’il conviendra d’effectuer...