Jean-Michel Vernhes, président de l'UAF.
JFB
Alors que l'avenir de l'aéroport de Saint-Etienne fait débat, que les aéroports de Grenoble et Chambéry sont réduits à des activités saisonnières, que Lyon-Saint Exupéry peine à passer la barre des 50 premiers aéroports européens et que Clermont-Ferrand Auvergne enregistre le désengagement de la compagnie nationale Hop !, l'Union des Aéroports de France (UAF) fait le point sur la situation hexagonale en la matière.
S'appuyant sur un rapport du Conseil Supérieur de l'Aviation Civile (CSAC), l'UAF rappelle que la France compte un aéroport pour 10.000 km2 alors que le Royaume-Uni en compte un pour 5.300 km2 et l'Italie un pour 9.000 km2.
82 milliards d'euros de retombées
L'UAF rappelle que les aéroports coûtent peu aux finances publiques, soit 2,5 % des investissements publics dans les infrastructures de transport, alors qu'ils génèrent 82 milliards de retombées économiques.
Lyon Shanghai à l'étude
C'est sans doute ces retombées que vise Laurent Wauquiez. De retour d'une mission en Chine, le président d'Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé des négociations en vue de l'ouverture d'une ligne entre Shanghai et Lyon, avec la compagnie China Eastern. Sans doute avec la perspective de doubler le nombre de touristes chinois dans la Région et de rééquilibrer un trafic national qui accorde 56 % du nombre de passagers aux aéroports franciliens.
En 2016, le trafic européen de passagers a augmenté de 5,1 % (6,7 % pour les pays appartenant à l'Union européenne) alors que le trafic français n'a progressé que de 3 %.
L'UAF précise, en outre, que les aéroports régionaux ne se résument pas seulement aux trafics commerciaux de passagers mais peuvent inclure aussi des missions de service public.