Jean-Michel Vernhes, président de l'Union des Aéroports de France.
JFB
Avec un taux de croissance du nombre de ses passagers de 9,8 %, en 2016, soit le plus élevé des dix premiers aéroports français, Lyon-Saint Exupéry conforte sa quatrième position du territoire national, mais ne se situe qu'à la 54e place européenne.
Arrivant quatrième derrière Paris Charles de Gaulle (+0,3 %), Paris-Orly (+5,3 %) et Nice Côte d'Azur (+3,4 %), l'Aéroport Lyon-Saint Exupéry ne se situe qu'à la 54e place européenne selon Airports Council International. Tout simplement parce que, sur la période, le trafic européen a bien plus progressé que le trafic français : + 5,1 % pour l'ensemble des aéroports européens et + 6,7 % pour les aéroports des pays appartenant à l'Union européenne, contre + 3,1 % pour la France. Une situation qui interroge l'Union des Aéroports de France (UAF).
La France en quatrième position pour la connectivité de ses aéroports
L'UAF vient de présenter un manifeste visant à corriger cette situation : « La France est une puissance européenne de premier plan, la première au monde au niveau touristique, mais ne se situe qu'au quatrième rang européen derrière l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Espagne, en ce qui concerne la connectivité de ses aéroports », analyse Jean-Michel Vernhes, son président.
Profitant du contexte électoral, l'UAF pointe quelques pistes d'amélioration : diminuer le manque de compétitivité liée à un différentiel des coûts, mieux organiser les aéroports régionaux. « L'Etat n'a pas été capable de le faire, il faut que les Régions agrandies s'approprient l'organisation et l'harmonisation de ses aéroports », ajoute Jean-Michel Vernhes.
Elargissement des droits de trafic
Sont aussi visés les droits de trafic, notamment ceux concernant les Etats du Golfe et de la Chine. En ce sens, les discussions prévues fin mars entre la Direction Générale de l'Aviation Civile et la Chine devraient être cruciales pour la future ligne depuis Lyon.