Cyril Zorman est le nouveau président de l’Union régionale des Scop (Urscop).
Un intérêt marqué pour l’informatique et en particulier pour l’univers des logiciels libres, un attachement fort à l’éducation populaire et aux valeurs coopératives : voilà, en quelques mots, Cyril Zorman, nouveau président de l’Union régionale des Scop (Urscop).
A bientôt 44 ans, il prend le relais de Laurence Ruffin (dirigeante de la Scop Alma) qui demeure vice-présidente, tout comme Jérémie Jacquart, dirigeant d’Euclid Ingénierie. Dans la foulée, il coiffe aussi la casquette de président de Transméa, la société de capital-investissement créée en 2008 et adossée à l’Urscop, « la seule en France à être positionnée uniquement sur le créneau de la reprise d’entreprises par les salariés ». L’engagement de Cyril Zorman dans le mouvement des Scop ne date pas d’hier. « Il remonte à 2005, raconte celui qui défend ce modèle différent, exigeant et vertueux, porteur de sens. Sans s’affranchir des contraintes économiques, la Scop propose de nouvelles manières de travailler en prenant davantage en compte les attentes et propositions des salariés qui sont aussi des associés. » D’abord chargé du développement puis de l’animation réseau et des territoires, il veut, à la tête de l’Urscop, « développer notre présence dans les territoires, imaginer de nouvelles façons de développer les coopératives, affirmer nos valeurs pour penser autrement l’entreprise de demain ».
Passionné du logiciel libre
Cyril Zorman est également l’un des fondateurs et le gérant de la Scop grenobloise Probesys qu’il a créée, en 2003, avec deux autres passionnés du logiciel libre, rencontrés dans le cadre de son diplôme d’informatique. Depuis, l’entreprise s’est bien développée. Il y a deux ans, elle a racheté Troizaire, éditeur niçois de logiciels à destination des milieux sociaux et médico-sociaux. « Nous l’avons transformé en Scop et créé un groupement coopératif qui rassemble Probesys et Troizaire. » Fort d’une équipe de vingt personnes pour un chiffre d’affaires d’1,2 million d’euros, le groupe, en croissance, affiche « un bilan économiquement et humainement positif », se réjouit son dirigeant. A noter, par ailleurs, que Michel Rohart, directeur de l’Urscop depuis 2005, est remplacé par Meryem Yilmaz et Malik Selm.
BIO EXPRESS
1975 : Naissance à Paris
1997 : Maîtrise de biologie à Grenoble
2002 : DESS en informatique
2003 : Création de Probesys
2005 : Entrée dans l’Urscop
2017 : Création d’un groupement coopératif
Juin 2019 : Président de l’Urscop et de Transméa
Cet article a été publié dans le numéro 2383 de Bref Eco.