Eloise Ville, son père, Philippe Ville, et le mari d'Eloise Ville, Thomas Crozier.
Guillaume Bouvy
L’entreprise familiale BML (Béton des Monts du Lyonnais), dirigée par Philippe Ville, fête ses 30 ans. L’occasion de revenir sur l’évolution de l’entreprise depuis 1989.
Avec 22 sites répartis en Auvergne-Rhône-Alpes, la famille Ville affiche une certaine fierté. L’histoire a commencé en 1960, par la création de Transports Ville qui assurait le transport de fret agricole, avant de se reconvertir au service de BML. Philippe Ville, a fondé en 1989 BML, dont l’une des centrales est installée depuis 2014 à Saint-Fons, sur le port Édouard Herriot. L’entreprise (Saint-Martin-en-Haut) compte désormais 320 collaborateurs, pour un chiffre d’affaires de 82 millions d’euros en 2018. Transports Ville assure les livraisons et la logistique de BML. À cela s’ajoute la location de véhicules dédiés aux entreprises (toupies et camions benne notamment), ce qui représente entre 20 à 30% du chiffre d’affaires.
Des chantiers de plus en plus grands
Parmi les ouvrages de référence, BML a participé, en partenariat avec Eiffage et Vinci, à l’extension de l’A89 dans le secteur de Tarare, où une centrale avait été bâtie à cet effet. « Dans le cadre du chantier de l’autoroute, nous avons fabriqué 120 000 m2 de béton avec d’autres sociétés. Ce chantier était complexe, c’est pourquoi nous avons créé un laboratoire de suivi et de contrôle », détaille Philippe Ville.
Ce laboratoire donne également la possibilité de travailler sur des substituts, tels que les déchets laitiers. « Nous avons mis en place des recycleurs afin de récupérer et réinjecter l’eau des chantiers. Nous sommes par ailleurs en réflexion sur les énergies renouvelables et formons nos employés pour éviter les gaspillages. Nous pensons utiliser d’ici 2022 des camions thermiques à gaz et des toupies à rotation électrique » indique le fondateur de BML.
En 2018, plus de 50 % de la production de béton de BML étaient destinés aux artisans et aux particuliers, 29 % aux chantiers de travaux publics (logements, éoliennes, tunnels…), 11 % à l’industrie et 2 % au secteur agricole.
Chez BML, la relève semble assurée, puisque la fille de Philippe Ville, Éloïse, travaille dans l’administration et les ressources humaines, aux côtés de son époux, Thomas Crozier, responsable du secteur commercial.