Stanislas Lacroix incarne la troisième génération aux manettes d’Aldes.
Guillaume Atger
Acteur majeur dans les équipements de ventilation et de confort thermique, Aldes, qui compte quatre sites dans l’agglomération lyonnaise, mise sur l’innovation pour avancer. C'est en ce moment sur la qualité de l'air que l'entreprise est concentrée.
Le groupe familial, qui propose à ses clients des solutions complètes, élaborées en partie à partir de combinaisons et d’assemblage de composants du marché, consacre environ 4 % de son chiffre d’affaires annuel à la R&D. « L’une des avancées consiste à apporter davantage de technologie à nos systèmes pour mieux filtrer et épurer l’air », indique le Pdg Stanislas Lacroix.
Connaître la qualité de l'air en extérieur et en intérieur
Ainsi, en matière de qualité de l’air, préoccupation grandissante parmi la population, Aldes a développé une nouvelle application, AldesConnectTM, qui permet « grâce à un algorithme puissant et unique » de connaître, en temps réel, les données, à la rue près, de la qualité de l’air extérieur.
AldesConnectTM informe également du niveau de la qualité d’air à l’intérieur des logements, lieux de travail, etc. Il permet en outre de piloter la ventilation depuis son smartphone s’il est associé au système de purification centralisé InspirAIR® Home, développé en interne.
Autre piste de développement pour Aldes : l’international où le groupe a renforcé sa présence via le rachat, en 2016, du danois Exhausto, très actif sur le marché des centrales de traitement d’air pour les bâtiments résidentiels collectifs et tertiaires.
Une rude concurrence
Dernièrement, le patron d’Aldes a dû se résoudre à fermer le site de production de Strasbourg, spécialisé dans la fabrication d’accessoires en acier galvanisé pour le réseau hydraulique, ainsi qu’un petit site logistique près de Toulouse. « Cette décision a été très difficile à prendre », raconte Stanislas Lacroix rappelant que l’entreprise, née en 1925, n’avait jamais connu de plan social…
En cause : une concurrence très rude sur ce segment de produits dont la fabrication est très automatisée et concentrée entre les mains de quelques Européens. « Trois acteurs détiennent 80 % de ce marché, nous avions un problème de compétitivité très important », détaille le Pdg, assurant qu’une recherche de solution de reclassement est en cours pour chacun des soixante salariés qui se retrouve sans travail.
L'entreprise de Vénissieux (qui possède aussi des sites à Saint-Priest, Mions, Rennes, Paris, en Suède, au Danemark et en Belgique), compte réaliser un chiffre d'affaires de 300 millions d'euros en 2017 avec 1.450 personnes (dont la moitié en France).
Cet article a été publié dans le numéro 2289 de Bref Eco.