Alexandre Schmidt est le président de la FNAIM du Rhône depuis le 1er janvier 2017
A.R.
2005 avait été une référence avec 21.300 transactions dans le Rhône. Puis, avec 22.100 ventes, 2011 avait battu le record. Désormais, c’est le millésime 2016 qui restera dans les mémoires avec 22.900 transactions.
Le nouveau président de la FNAIM du Rhône (210 adhérents), Alexandre Schmidt, 37 ans, a le sourire. Non seulement les volumes de vente sont en hausse (+ 8,5 % en 2016) pour la deuxième année consécutive mais en outre, les prix sont également augmentation cette année (après trois ans de baisse). Sur le département, la moyenne se situe à 2.954 euros/m² pour un appartement, soit une hausse de 2,2 %. Le prix moyen d’une maison est en progression de 3 %, il atteint 297.670 euros. Sur Lyon intra-muros, il faut désormais compter 3.487 euros/m² (+ 2,6 %) et 2.790 euros/m² sur Villeurbanne. Le 2e et le 6e arrondissement sont au coude à coude avec une moyenne de 4.364 et 4.361 euros/m². Le 8e arrondissement demeure le moins cher à 2.498 euros/m². Le 7e est le seul qui connaît une baisse (- 1 %) à 3.219 euros/m² du fait d’une offre importante. Les moyennes sont cependant parfois trompeuses. Dans le 5e arrondissement par exemple, où la moyenne est de 2.868 euros, on trouvera des logements à 2.000 euros sur Ménival et au double sur le Vieux Lyon. Dans le 2e arrondissement, le nouveau quartier Confluence se fait remarquer par des prix de revente moins importants que les prix d’achat. Autour de la darse, il y a eu au départ un engouement de nouveaux arrivants qui ont réalisé des moins-values à la revente. « C’est un quartier où il faut acheter pour garder » note Alexandre Schmidt.
Les taux bancaires toujours déterminants
Au final, les volumes de transactions auraient été portés par trois facteurs. Une reprise des prêts relais accordés par les banques, facilitant les déménagements de résidence principale. Une arrivée d’investisseurs parisiens échaudés par l’encadrement des prix imposés dans la capitale et attirés par les rendements lyonnais (4,5 % contre 2 % sur Paris). Et, bien sûr, des taux bancaires très bas. En 2016 à Lyon, pour un investissement identique, les acquéreurs ont pu s’offrir 3 m² de plus qu’en 2015 (et même 7 m² de plus en cinq ans). Une légère remontée de ces taux ne devrait pas compromettre la dynamique pour 2017. « Avec les prochaines élections, s’il y a un changement favorable concernant la taxation des plus-values de revente, nous pourrions même connaître une dynamique encore meilleure » analyse Anne de Planchard, vice-présidente de la FNAIM du Rhône. A condition évidemment que les prix ne connaissent pas une flambée. Au regard du niveau de la demande, Alexandre Schmidt mise tout de même sur une nouvelle hausse de 2 %.