Dorénavant, les dépenses de fonctionnement de Lyon ne pourront pas augmenter de plus de 1,15 % par an.
A.R.
Via son plan « marges de manœuvre » lancé en 2010 pour répondre à la chute des dotations de l’Etat visant à assainir les finances publiques, la Ville de Lyon indique avoir réussi à baisser son budget de fonctionnement en 2017. Malgré tout, l’effort devrait s’intensifier.
580,2 millions d’euros, c’est le montant des dépenses de fonctionnement 2017 attesté par le compte administratif. C’est 0,6 % de moins que l’année d’avant. Mais à périmètre constant, la baisse s’établit à 0,2 %. Richard Brumm, adjoint aux finances, s’en félicite dans la mesure où, sans l’application du plan « marges de manœuvre » lancé en 2010, ce même budget aurait augmenté de 0,5 %. Cette baisse résulte d’une mobilisation de tous les secteurs. « Nous n’avons passé de coup de rabot », indique le maire de Lyon Georges Képénékian. « Nous avons travaillé de manière intégrée et transversale », se félicite-t-il. Cette baisse généralisée permet ainsi d’absorber l’inéluctable hausse de la masse salariale qui s’établit à +2,2 %, malgré la suppression de 38 équivalents temps.
Hausse des bases fiscales et des redevances de stationnement
Les économies atteignent 4,3 millions d’euros, indique l’adjoint aux finances, auxquels il faut ajouter de nouvelles recettes de 2,8 millions d’euros. Les recettes réelles de fonctionnement retraitées (ramenées à périmètre comparable) sont en effet en hausse de 0,5 % à 667,5 millions d’euros, malgré des dotations de l’Etat encore en baisse de 7,7 millions d’euros. Les recettes fiscales augmentent notamment grâce à l’augmentation des bases et aux droits de mutation. Les recettes de stationnement augmentent aussi assez fortement, de 3 millions.
Au final, le gain total (réduction des dépenses et hausse des recettes) est donc de 7,1 millions d’euros, indique Richard Brumm.
Un budget capé pour l'avenir
Les efforts consentis volontairement dans le plan « marges de manœuvre » vont devoir être poursuivis. En effet, l’Etat impose maintenant un plafond d’augmentation des dépenses de fonctionnement, variable selon les collectivités. « Nos négociations avec la Préfecture ont abouti au taux maximum de 1,15 % par an pour les trois prochaines années », indique le maire. « Un taux qui s’entend inflation comprise et sans retranchement de recettes supplémentaires », précise son adjoint.
Toujours pour 2017, l’épargne brute est en baisse de 7,8 % à 74,3 millions, l’épargne nette s’élevant à 21,7 millions d’euros.
Les dépenses d’équipement sont en hausse à 101 millions d’euros dont 28 millions pour l’éducation qui devient le budget numéro 1. Le budget d’investissement total du mandat prévu à 600 millions va d’ailleurs passer à 650 millions afin notamment de financer de nouvelles écoles devenues nécessaires au regard de l’augmentation de la population.
Une dette de 829 euros par Lyonnais
Les recettes d’investissement sont en baisse de 15 % à 24,9 millions d’euros tandis que la dette augmente de 13 millions d’euros pour atteindre 422 millions d’euros, soit 829 euros par Lyonnais (300 euros de moins que les villes de la même strate selon la direction financière) et une capacité de désendettement de 5,7 ans.