Un des nouveaux modèles de Notin lancé en janvier.
Malgré les caprices de la météo, le froid en janvier et la tempête du 6 mars qui a retardé la dépose de la charpente de la nouvelle usine, le fabricant de camping-cars projette toujours d’emménager dans de nouveaux locaux à l’automne 2017.
Notin restera bien dans son fief de Panissières où il investit 5 millions d’euros dans un nouveau site de production de 8.500 m², sans compter l’achat de matériels pour près d’1 million. Ce qui va lui permettre d’accélérer sa croissance, freinée ces dernières années par la capacité de son usine actuelle.
Doublement des effectifs
Avec son nouvel outil de production, Notin, qui affiche un chiffre d'affaires 2015/2016 de 23,1 millions d'euros pour 70 personnes, pourra produire 500 camping-cars par an. Un îlot sera dédié au blockbuster de la marque, le Liner. Cela permettra de réduire les délais d’attente qui avaient tendance à s’allonger. Le fabricant français de camping-cars haut de gamme compte aussi repartir sur les routes de l’export, en Allemagne et en Scandinavie, après avoir dû refréner ses ambitions sur certains marchés pour mieux satisfaire la demande française. Cette montée en cadence entraînera une augmentation de ses effectifs qui devraient plus que doubler à échéance de trois ans.
Des campings-cars haut de gamme
L’entreprise, qui fabriquait des roulottes de cirque à ses débuts en 1921, s’est tournée vers les remorques et les caravanes dans les années 1930 avant d’innover avec un premier living car en 1948. Elle est renommée aujourd’hui pour ses véhicules haut de gamme, majoritairement de plus de 3,5 tonnes : avec son grand gabarit, le Liner peut embarquer une petite voiture ! Sa production est intégrée. C’est la seule à fabriquer les meubles en bois de ses camping-cars.
Dans le giron du groupe Trigano depuis cinq ans, elle conserve une grande autonomie. Et tient à préserver ce qui a fait son succès. « Nous voulons garder notre savoir-faire, notre image de marque synonyme de qualité et notre philosophie dans notre manière de travailler et de concevoir nos modèles », soulignent ses dirigeants qui abordent ce virage important de leur histoire presque centenaire avec sérénité et détermination. Tout en ayant déjà anticipé une extension sur son futur site de 4 hectares.
Cet article a été publié dans le numéro 2280 de Bref Eco.