Dietal
Les candidats à la reprise du fabricant de luminaires installé à Saint-Georges-de-Mons ont deux semaines pour déposer leur offre.
Le placement en redressement judiciaire de l’entreprise Dietal n’est pas vraiment une surprise pour les 140 salariés de cette entreprise spécialisée dans la conception et la fabrication de luminaires professionnels fluorescents et LED (créée en 1979). Elle avait été placée en procédure de sauvegarde au printemps 2019. En décembre dernier, un plan de sauvegarde de l’emploi supprimait un tiers des effectifs d’alors (70 licenciements sur 210 emplois). Et, depuis le début de la pandémie, les commandes sont en baisse et le recours au chômage partiel est devenu de plus en plus fréquent.
La dernière innovation lancée par Dietal il y a quelques mois n’a pas eu le temps de porter ses fruits. Pourtant, ce plafonnier alliant un éclairage et un dispositif de désinfection des locaux à base d’UV-C (antivirus et antibactérien) répond à un fort besoin actuel et n’a pas de concurrent. Il a d’ailleurs été installé par la Région Auvergne-Rhône-Alpes dans les lycées. « Cette innovation nous a permis de penser que nous continuerions (...) Nous pensions que rien ne serait décidé avant la fin du plan de sauvegarde, en février 2021 », témoigne Fabrice Vacher, délégué CGT et membre du CSE.
Décision le 17 décembre
L'annonce de la mise en redressement judiciaire faite aux représentants du personnel a eu l’effet d’un coup de massue pour l’ensemble des 140 salariés. Le calendrier très serré que devront respecter les candidats à la reprise est une autre surprise : les offres devront parvenir au tribunal de commerce d'ici la fin du mois pour une décision prévue le 17 décembre. « Nous allons voir défiler du monde », prévoit Fabrice Vacher qui garde un soupçon d’optimisme quant à la poursuite des activités de Dietal : « Le luminaire désinfectant est très innovant, il pourrait partir en flèche. Il prouve que Dietal est une entreprise innovante. » En interne, des cadres dirigeants réfléchiraient à la création d’une Scop (Société coopérative et participative) qui reprendrait les activités de Dietal.