Mathieu Givelet, directeur général d'Ensto Novexia.
C.B
L’acquisition en 2019 d’une activité de Schneider permet à Ensto Novexia de sécuriser sa gamme, dans un secteur de l’appareillage électrique fortement concurrentiel. La société de Villefranche-sur-Saône s'est par ailleurs agrandie il y a quelques mois et compte encore pousser les murs prochainement.
En 2010, l’entreprise finlandaise Ensto (250 millions d’euros de chiffre d’affaires et 1.200 salariés) rachetait Novexia. Ensto Novexia, dont l’activité historique est tournée vers la fabrication d’appareillages électriques moyenne tension, compte aujourd’hui 180 salariés répartis sur deux sites, à Villefranche-sur-Saône et Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). En 2019, Ensto Novexia a acheté à Schneider ses lignes de production de tableaux de distribution basse tension ce qui l'a amenée en 2020 à s'agrandir de 1.000 m² pour accueillir cette nouvelle production. « Cette acquisition n’est pas destinée à compléter notre chiffre d’affaires mais avant tout à sécuriser notre gamme, explique son directeur général, Mathieu Givelet. Tout ce que nous vendons est conçu, assemblé et testé sur nos deux sites, pour maîtriser la qualité des produits envoyés chez le client. »
L’export plus fort que le marché français
En 2020, Ensto Novexia a su faire faire face à la crise sanitaire, avec un chiffre d’affaires stable à 45 millions d’euros. « L’électricité ne s’est pas arrêtée pendant le confinement. Nous avons un mix intéressant, avec quatorze familles de produits : si certaines ralentissent, d’autres peuvent compenser », ajoute Mathieu Givelet.
En France, le marché est mature, reposant beaucoup sur une activité d’entretien pour Enedis. Ensto Novexia réalise désormais ses plus gros développements à l’export où la société vend ses produits dans plus de 80 pays. Les besoins d’entretien ou d’électrification sont importants dans les pays en développement, notamment en Afrique et en Amérique latine.
L’an dernier, l’entreprise a investi 1,3 million d’euros, notamment en recherche et développement, en vue de développer de nouveaux produits qui pourraient ouvrir de nouvelles opportunités à l’export. « Nous sommes une PME donc nous devons rester sélectifs et bien étudier nos marchés, avec un développement différent dans chaque zone », poursuit le dirigeant. En 2021, l’entreprise devrait investir 1,8 million d’euros. Elle prévoit une nouvelle extension sur son site de Villefranche, pour le stockage de sa production destinée à l’export.
Cet article a été publié dans le numéro 2449 de Bref Eco.