La nouvelle version de la Lovebox a déjà été vendue à 7.500 unités depuis octobre 2017.
La jeune société grenobloise Lovebox, qui produit la petite boîte à messages connectée éponyme, ouvre son capital pour recruter des techniciens et des commerciaux et ainsi donner un coup de booster à son développement.
La première version de la Lovebox avait été produite grâce à une précommande sur le site web de la société en novembre 2016. Encore artisanale à l’époque, la production avait atteint 1.000 unités avec une livraison pour Noël et la Saint-Valentin. Puis la société a changé de fournisseur (la Lovebox est maintenant assemblée à Valence), amélioré son produit et relancé une précommande sur Kickstarter en octobre 2017. L’opération a rencontré un vif succès.
L’objectif initial de 50.000 euros a été atteint en 12 minutes et les deux associés de 28 ans, Marie Poulle (qui s’occupe de la partie business) et Jean Grégoire (qui gère la partie conception et production) ont finalement récolté 270.000 euros.
Un public plus large que prévu
En six mois, l’entreprise a vendu 7.500 unités et réalisé un chiffre d’affaires de plus de 500.000 euros en France, en Europe et aux Etats-Unis. Le concept plaît. Il consiste à écrire un court message sur une appli qui est envoyé à une petite boîte en bois chez le destinataire (qui a précédemment entré son mail dans l’appli et qui dispose d’une connexion wifi). Celui-ci est notifié par le tournoiement d’un petit cœur. Il ouvre la boîte et découvre le message sur un écran.
En faisant tourner à son tour le petit cœur, la personne envoie une « pluie de cœurs » sur l’appli de l’expéditeur initial. Initialement imaginée pour les amoureux, la Lovebox, qui coûte une centaine d'euros, est finalement utilisée en famille (enfants, grands-parents, etc.).
La Lovebox vendue au MoMA à New York
Entre-temps, la Lovebox s’est installée dans des magasins tels que Le Bon Marché, les Galeries Lafayette, BHV, et… le design store du MoMA à New York !
Aujourd’hui, Lovebox lance une levée de fonds de 500.000 euros via Go Funding sur la plateforme de crowdfunding en capital Sowefund. L’idée est de toucher des business angels mais aussi des particuliers puisque la mise minimale est de 100 euros. Avec l’argent récolté, l’entreprise, qui compte aujourd’hui six permanents, souhaite recruter des techniciens et des commerciaux seniors.
Le marché américain en ligne de mire
Les objectifs sont nombreux : se développer dans les magasins grand public, améliorer encore l’application et s’engager sur la voie du BtoB. A cet égard, un essai est d’ores et déjà en cours avec deux hôtels dont la direction souhaite communiquer de manière originale avec ses clients dans les chambres.
Enfin, l’objectif ultime est de faire des Etats-Unis, le marché principal. « Nous aurons rapidement une équipe sur place » conclut Marie Poulle qui indique être déjà sollicitée par des partenaires asiatiques.