Sur les 10.200 m2 de surface de plancher du Bel Air Camp, 70 % sont partis en fumée.
T.Nicolau
Deux jours après l'incendie qui a ravagé le bâtiment principal du Bel Air Camp, les entreprises qui occupaient l'espace de coworking ont toutes trouvé des solutions d'hébergement. Une partie des start-up est déjà relogée dans les autres bâtiments intacts du site.
L'heure est à la constatation et à l'enquête au Bel Air Camp. La pépinière d'entreprises, victime d'un incendie ce mardi, a vu passer experts, police judiciaire et police scientifique pour constater les dégâts et comprendre comment l'incendie a démarré. « L'enquête est en cours », a sobrement commenté Pauline Siché-Dalibard, directrice générale du Bel Air Camp. Sur les 10.200 m2 de surface de plancher, celle-ci estime que 70 % sont partis en fumée.
Le Fablab sauvé des flammes
Concrètement, la partie centrale, sur trois niveaux, s'est effondrée, tandis que l'entrée du bâtiment et l'arrière (l'endroit où se situe le fablab) qui sont sur deux niveaux, ont été épargnés. « Les pompiers ont vraiment fait un travail remarquable, six casernes étaient mobilisées, ils ont été incroyables », ajoute-t-elle.
L'entièreté du bâtiment est inexploitable, même les parties qui n'ont pas été touchées par les flammes. Si les deux grandes entreprises qui occupaient une partie des locaux (Technip et MCE-5) ont pu reloger facilement les quelque 120 collaborateurs du site, la tâche était plus compliquée pour les start-up et leurs 220 collaborateurs.
Des solutions d'hébergement pour tous
Le Bel Air Camp a mis à disposition deux autres bâtiments, à savoir le Bel Air 2 et ses 5.500 m2 de surface d'activité, dont le toit était en rénovation jusqu'à cette semaine, et le Bel Air 3, qui abritait des salles de réunion transformées en espace de coworking. Les entreprises bénéficieront de trois mois de loyers offerts.
A date, une cinquantaine de personnes des différentes entreprises ont déjà leurs places réservées. « Et j'ai également reçu des mails qui me disaient : « On se laisse jusqu'à lundi pour tout gérer et ensuite on revient vous voir pour les nouveaux espaces », précise Emilie Terlaud, directrice commerciale du Bel Air Camp.
Ceux qui ne sont pas dans les locaux ont tous reçu des propositions de la part d'amis, ou d'autres acteurs de l'écosystème lyonnais. « On a reçu énormément d'offres pour reloger les entreprises, notre problème c'était le temps pour tout gérer. En tout cas, personne n'est à la rue », souffle Pauline Siché-Dalibard.
Par ailleurs, DCB International, propriétaire du site, planche déjà sur la réhabilitation du bâtiment Musset et ses 6.000 m2. Elle devrait pouvoir être effectuée en trois mois.