Bruno Bernard veut demander à l'Etat "d’intervenir pour compenser les diminutions de recettes des réseaux de province".
Sytral
Compte tenu de l’évolution de ses finances, liée à la fois à la baisse du trafic et à celle du versement transport des entreprises, le président du Sytral, Bruno Bernard, a décidé d’interpeller l’Etat pour lui demander des aides financières supplémentaires.
C’est ce que Bruno Bernard a déclaré au cours du dernier comité syndical du Sytral qui s’est tenu à la Métropole de Lyon. Son président s’appuie sur l’annonce des aides accordées par le gouvernement à Ile-de-France Mobilités, autorité organisatrice de la mobilité de la région parisienne. C’est donc au tour du Sytral d’interpeller le gouvernement pour la prise en charge des déficits liés à la crise sanitaire dans les transports en commun lyonnais. « Si l’Etat a effectivement annoncé son aide pour le Versement Transport, je vais lui demander d’intervenir pour compenser les diminutions de recettes des réseaux de province, comme il l’a fait pour Ile-de-France Mobilités », a-t-il précisé. Le réseau lyonnais est en effet le premier d’entre eux. Auparavant, le comité syndical avait adopté le budget 2019 sans réserve, car les finances du Sytral étaient excellentes jusqu'au mois de mars, « grâce à mes prédécesseurs » comme l’a reconnu Bruno Bernard. Mais ensuite, à partir du mois de mars, les choses se sont gâtées.
230 millions d’euros de déficit à la fin de l’année
Le déficit du Versement Transport se situait à 40 millions d’euros à la fin du mois d’août et il est estimé à 130 millions d’euros à la fin de cette année. Quant à la chute des recettes du trafic, elle était calculée à 65 millions d’euros à fin août et estimée autour des 100 millions d’euros à la fin de l’année. Au-delà, se posera aussi la question des choix d’investissements futurs. Dès son élection, le nouveau président du Sytral avait indiqué qu’il souhaitait les augmenter sensiblement. Les arbitrages devraient donc être suivis de près, en particulier celui visant la cinquième ligne de métro « pour laquelle nous devons nous interroger », avertit Bruno Bernard.