Martine Collonge
Après Marseille l’an dernier, l'Affo, association française du family office, vient d’ouvrir à Lyon sa deuxième antenne régionale. C’est Martine Collonge, ex-déléguée régionale d'Euronext à Lyon, et aujourd'hui déléguée générale de Lyon Pôle Bourse qui en prend la tête. Elle sera chargée d'animer et de développer le réseau de l'Affo en région.
BREF Eco : Qu’est ce qu’un family office en quelques mots ?
Martine Collonge : C’est une équipe, un groupe d’experts, une structure qui conseille et réalise des prestations de services au bénéfice d’une ou plusieurs familles. On distingue le « mono-family office » dédié à la gestion exclusive d’une seule famille (cela se justifie seulement pour des fortunes à partir de 200 millions d'euros) et le « multi family office » au service de plusieurs familles.
BREF Eco : Quels sont les grands services proposés ?
M.C. : Les principaux services concernent la transmission du patrimoine, l’organisation de la gouvernance familiale - car quand on arrive à la troisième génération, certaines choses peuvent parfois devenir compliquées -, la diversification patrimoniale ... L’enjeu est de servir les intérêts patrimoniaux des familles dans une vision à long terme. L’objectif, c’est la valorisation et la pérennité du patrimoine. A noter que si le family office conseille et propose, c’est toujours la famille qui décide !
L’enjeu est de servir les intérêts patrimoniaux des familles dans une vision à long terme.
BREF Eco : Quel rôle joue l’Affo auprès des family offices ?
M.C. : Pour rappel, le métier de family office existe depuis toujours et il a commencé à s’organiser en France seulement depuis une vingtaine d’années. L’Affo a été créée en 2001 avec l’objectif de participer au développer et à la reconnaissance du family office... Parmi ses missions : développer les échanges d’expertise, féderer les acteurs autour de valeurs et engagements communs, élaborer des contenus pédagogiques et techniques...
BREF Eco : Combien de family offices en France et comment le secteur s'organise-t-il ?
M.C. C’est difficile à dire, car le secteur demeure très confidentiel. Un family office, cela va d’une personne seule à des cabinets de 2/3 personnes, jusqu’à des structures de plus de vingt personnes. On compte des cabinets indépendants et des entités intégrées dans des banques. Au total, il ya quelques dizaines de cabinets en France.
BREF Eco : Qu’est ce qui vous amène à la tête de l’antenne régionale de l’Affo ?
M.C. : Quand on accompagne des sociétés familiales en Bourse, on les voit vivre, on voit la manière dont elles sont organisées. Les questions de transmission et de pérennité du patrimoine familial et industriel sont primordiales, je me les pose depuis toujours dans mes activités et je les retrouve au sein de l’Affo. C’est mon fil rouge !