En 2017, Auvergne-Rhône-Alpes aurait connu son plus haut niveau de croissance depuis sept ans !
A.R.
Selon une étude réalisée par les succursales de la Banque de France Auvergne-Rhône-Alpe auprès de 4.200 entreprises et établissements, la croissance de l’activité a été particulièrement dynamique dans la région en 2017. Et cela devrait se poursuivre encore en 2018.
« Le plus haut niveau de croissance de l’activité atteint depuis sept ans ! » C’est ce qui ressort de l’étude présentée par la direction régionale de la Banque de France, emmenée par Pierre du Peloux qui quitte par ailleurs l'institution ces jours-ci, ayant fait valeur son droit à la retraite, et sera remplacé par Christian Jacques Berret.
Ainsi, l'ensemble des secteurs interrogés a bénéficié d’une nette progression par rapport à l'année précédente, à l’instar de l’industrie, à + 5,1 % en 2017. « En région, la croissance de ce secteur est portée par la demande nationale comme par les exportations », a rappelé l'équipe régionale. L’activité des entreprises des services marchands s’est-elle aussi intensifiée (+ 5,7 %) : l’ingénierie technique (+ 8,2 %) arrive en tête devant l’informatique (+ 6,7 %) et le secteur du transport et de l'entreposage (+ 6,4 %).
Côté BTP, le redressement du secteur de la construction s’est confirmé (+ 4,5 %), avec un rebond plus sensible dans les travaux publics (+ 5,4 %) du fait de grands chantiers liés aux infrastructures dans la région.
L'emploi et les investissements renforcés
En revanche, « les marges d’exportation ne se sont pas améliorées autant qu’escompté dans l’industrie en premier lieu où elles sont très mitigées, et dans la construction où elles sont stables », note la direction régionale de la Banque de France. Cette marge s’améliore cependant dans les services. Quant à l’emploi, il s’est lui aussi renforcé dans l’industrie (+ 1,7 %), dans la construction (même progression), et plus sûrement encore dans les services (+ 3,1 %) où il est tiré en particulier par les entreprises informatiques.
Enfin, les entreprises régionales interrogées ont intensifié leurs efforts d’investissements en 2017, et cela devrait se poursuivre en 2018 avec des budgets en hausse de + 10,1 %. « L’agroalimentaire, le secteur du caoutchouc-plastique, la chimie et l’industrie pharmaceutique en particulier devraient engager des investissements, tandis que la métallurgie marquera une pause », poursuit l'institution.
Des perspectives favorables pour 2018
Pour 2018, une nouvelle croissance des chiffres d’affaires est attendue, de même niveau qu'en 2017 dans les services, mais cependant plus modérée dans l’industrie et la construction. Les programmes d’investissements devraient se poursuivre également et l'emploi devrait continuer à se renforcer.
Un bémol : « Les difficultés de recrutement de plus en plus souvent évoquées par les entreprises, dues à une certaine inadéquation, dans certains secteurs, entre offres et demandes », souligne Pierre du Peloux, qui se dit partisan entre autres réformes, de celle touchant à la formation professionnelle qui porterait sur « une montée en qualification ».