A l’initiative de Laurent Duc, président de la section hôtellerie de l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie Française (UMIH) et également de l’UMIH Rhône, la troisième édition des Rencontres Européennes de la Nuit a eu lieu à Lyon début février.
Après Paris, c’est Lyon qui a accueilli cette manifestation des professionnels de la nuit : « Lyon est sans doute, en dehors de Paris, l’une des rares places où la vie nocturne se porte bien. Grâce à la charte que nous avons signée avec les autorités préfectorales et les collectivités, ce secteur d’activité a aussi gagné en respectabilité », justifie Laurent Duc.
2.665 bars titulaires de la licence IV
Cette activité fait partie de la chaîne touristique au même titre que les hôtels, les cafés et restaurants… « C’est un complément indispensable, en particulier pour le tourisme d’affaires qui est un gros contributeur du secteur », ajoute Laurent Duc. Dans le Rhône, et malgré une baisse régulière depuis de nombreuses années, on compte 2.665 bars (dont 1.386 à Lyon) titulaires de la licence IV, pouvant donc ouvrir jusqu’à 1 h 00 du matin. 313 (dont 239 à Lyon) ont une dérogation pour ouvrir jusqu’à 4 h 00 du matin et 96 discothèques (dont 61 à Lyon) peuvent ouvrir jusqu’à 7 h 00 du matin.
L’harmonisation des règlements est au cœur de nos préoccupations
Lors des Rencontres Européennes de la Nuit, les professionnels ont débattu de l’actualité et des enjeux : bonnes pratiques, solutions pour améliorer la vie nocturne et propositions aux décideurs et autorités de tutelle. La mise en expérimentation des métros jusqu’à 2 heures du matin les fins de semaine serait, par exemple, bien accueillie par l’UMIH.
« L’harmonisation des règlements est décidément au cœur de nos préoccupations. C’est pourtant une conditions indispensables pour l’organisation de la concurrence », explique Laurent Duc. Une harmonisation qui n’est pas de mise, par exemple dans le domaine de l’hôtellerie et des meublés de tourisme. « Si nous nous réjouissons de l’obligation de déclaration du changement d’usage, pour les loueurs de meublés, et de la mise en place de leur immatriculation qui va suivre, dans la ville de Lyon, il n’est pas normal que Villeurbanne, où l’on dénombre 700 meublés de tourisme, c’est-à-dire plus que de chambres d’hôtel, il n’ait pas les mêmes règles », déplore Laurent Duc.