Le pays Voironnais dispose d'un foncier que Grenoble n'a plus.
Le tertiaire a connu une très belle progression selon l’analyse de Axite CBRE. Les besoins en logistique progressent sur l’axe Grenoble-Lyon mais l’activité commerciale en centre-ville est encore hésitante.
Pour le tertiaire, le nombre de m² commercialisés a augmenté de 20,77 %, pour atteindre les 86.138 m² contre 71.323 m² en 2016. Le taux de vacance est semblable à des villes telles que Lyon ou Paris et avoisine les 6,4 %. « Ces excellents résultats sont tout de même à modérer, » précise Hugues de Villard, directeur de l’agence Axite CBRE de Grenoble. Deux transactions ont pesé près de 50 % du volume avec les bâtiments d’EDF Hydro et le Technopole de Schneider Electric.
La vétusté des locaux pèse
Les secteurs les plus plébiscités restent Grenoble avec 40 % des transactions, sur trois secteurs clés - Europole, la Presqu’île, Inovallée - suivi par le territoire du Grésivaudan avec 29 %. Le manque de surfaces supérieures à 1.000 m² perdure. La vétusté des deux tiers des locaux disponibles confirme l’écart entre les attentes des entreprises et l’offre accessible. « Il s’agit de s’éloigner des traditionnels bureaux cloisonnés et open spaces classiques », souligne Hugues de Villard qui plaide pour un « mode startuper » avec un développement des services à la mobilité et des aménagements plus collaboratifs.
Les besoins en logistique sur l’axe lyonnais
Les sollicitations pour des surfaces logistiques progressent et le secteur composé du Pays Voironnais, de Voreppe, de Sassenage et de Veuray, du fait de l’accessibilité vers l’agglomération lyonnaise, est en pointe. L’offre de foncier et des possibilités de construction est sans commune mesure avec celle de l’agglomération grenobloise. En dépit des dossiers de GLD et de Chronopost, les entreprises ne parviennent pas à s’implanter pour trois raisons désormais bien connues : le PPRI, les contraintes topographiques et le faible ratio surfaces/emplois de cette activité.
Un véritable turn-over des enseignes s’opère en centre-ville
Le marché des locaux commerciaux est équivalent à 2016 avec 28.971 m² placés. « Un véritable turn-over des enseignes s’opère en centre-ville » note François Gagliardi, consultant commerces Axite CBRE. Des enseignes emblématiques comme New Man, GStar, Malboro Classique, ont disparu et le centre-ville est en phase de réorganisation en matière d’axes de circulation automobile et de livraisons. Dans un contexte délicat, des éléments sont à souligner comme l’arrivée d’un animateur et un taux de vacances de 9 %, sous la moyenne nationale à 11,7 %, selon les données fournies par Axite.