Korus a testé son premier chantier de déconstruction et de réemploi de matériaux avec Harmonie Mutuelle à Paris.
Korus
Le groupe Korus, installé à La Murette en Isère, s’est engagé dans une première opération de valorisation des produits du BTP dans le cadre du réaménagement des 900 m² des bureaux d’Harmonie Mutuelle, à Paris.
Le spécialiste de l’aménagement de locaux professionnels - tertiaire, hôtellerie, commerce, banques -, veut intégrer l’économie circulaire dans la gestion de ses chantiers de réaménagement. Il développe une nouvelle offre de service basée sur un curage sélectif qui permet de trier, valoriser, tracer les déchets afin d'assurer le réemploi des produits et matériaux du second œuvre. Le chantier d’Harmonie Mutuelle à Paris a été le premier test in situ de Korus. Au final, 10 équipements sanitaires, 13 extincteurs gaz et eau, 22 blocs autonomes d’éclairage de sécurité, six portes et de la moquette ont pu être remis dans le circuit de la construction et de l’aménagement. Mais comme le souligne Nicolas Noir, directeur des Programmes Stratégiques, « le réemploi n’a pas pu s’effectuer comme nous le souhaitions par manque de temps. Nous avions prévu de réemployer beaucoup plus de choses en passant en outre par les market places. »
Une anticipation indispensable
Il existe bien des sites spécialisés dans la déconstruction et le réemploi comme Matabase, Cycle UP ou Backacia (ex-Batiphoenix) mais Korus souhaite proposer une solution différente. « Le réemploi doit être anticipé suffisamment à l’avance. Il faut sensibiliser les clients à intégrer ces délais supplémentaires pour optimiser leurs projets de déconstruction », précise Nicolas Noir. Anticipation du réemploi, sensibilisation des clients potentiels, communication auprès des réseaux : Korus, qui s'est appuyé sur la solution digitale de déconstruction sélective des bâtiments batiRIM® développée par Suez, a pu mesurer l'organisation à mettre en place. L'expérience a en tous les cas séduit Harmonie Mutuelle comme l'explique Alexandre Memin, son directeur technique : « Malgré un surcoût budgétaire et un allongement du planning, les contraintes rapportées aux enjeux environnementaux nous ont semblé tout à fait acceptables ».