La balise e-Narwhal permet de sécuriser la plongée.
Connu pour son système de sécurité d'hommes à la mer, Seareka s'attaque désormais au marché grand public avec un dispositif destiné aux plongeurs. Baptisée e-narwhal, la solution a été présentée pour la première fois sur le Salon de la plongée qui vient de fermer ses portes à Paris.
En octobre 2007, Stéphane Léal laisse tomber sa combinaison de scaphandrier et de moniteur de plongée pour créer Seareka. Son idée ? Concevoir un système de sécurité pour les hommes tombés à la mer. Car lorsqu’un marin tombe à l’eau, la difficulté est de générer l’alerte dans l’instant. Après plusieurs années de R&D - le siège est installé à Montagny et le centre de R&D à La Seyne-sur-Mer (Var) - Seareka lance DivansiMob, un dispositif complet comprenant un gilet de sauvetage avec balise de sécurité intégrée.
Un premier gros contrat est signé en 2012 pour équiper 55 chalutiers et vingt navires à Paimpol. « Nous avons réellement commencé la commercialisation en 2013 », se rappelle Stéphane Léal. En 2015, c'est le Comité des pêches de Haute-Normandie qui lui passe commande pour équiper 127 navires. Après une année 2015 très dynamique et un chiffre d'affaires qui dépasse alors le demi-million d'euros, l'exercice 2016 marque le pas. « 2016 a été une année assez morose pour la pêche. Et pour s'équiper de notre produit, les marins font appel à des financements publics qui n'étaient pas forcément au rendez-vous. »
Sécuriser les sorties de plongée
Loin de s'apitoyer sur leur sort, Stéphane Léal et son associé décident alors de travailler au développement d'une solution à destination du grand public. Tous deux amateurs de plongée, ils connaissent les risques liés à la dérive lors de sorties en mer dans des zones à fort courant. C'est ainsi qu'ils développent e-Narwhal, une sorte de cordon ombilical entre les pratiquants d’activités maritimes et leur base.
Un produit tout en un qui regroupe à la fois balise de détresse, balise de géolocalisation, balise de navigation et balise de communication maritime grand public. « Nous allons nous adresser en priorité aux structures de plongée qui souhaitent équiper leurs membres et aux plongeurs globe-trotteurs autonomes », indique Stéphane Léal qui a présenté un prototype lors du Salon de la plongée qui s'est tenu la semaine dernière à Paris. « L'accueil a été très positif », se réjouit le dirigeant qui espère lancer la commercialisation en juillet. D'ici là, il réfléchit à faire appel au crowdfunding ou à des investisseurs pour lancer des précommandes.
Par ailleurs, Seareka, qui avait déjà été lauréat du Réseau Entreprendre Rhône, vient d'intégrer le programme croissance pour lui permettre de franchir un cap. D'ici à ce que le nouveau dispositif pour les plongeurs trouve son marché, Seareka poursuit l'amélioration de son système existant. Récompensé par le « Ruban Vert » en matière sociale et sociétale remis par l’association Blue Fish (Association européenne de promotion de la pêche durable et responsable), Seareka ira présenter sa solution devant la Commission européenne fin novembre.