Pierre Saint-Girons, directeur général de NeoMedLight créée en 2015 à Villeurbanne.
Bonne nouvelle pour NeoMedLight, spin-off de Brochier Technologies dédiée à l’exploitation de sa technologie dans le médical : dans le cadre du très sélectif programme H2020 SME (Horizon 2020), la Commission européenne lui a attribué une subvention de 2,4 millions d’euros.
« Cette subvention est destinée à financer l’innovation, la recherche clinique et l’accès au marché pour un soin de support aux patients atteints de mucites (brûlures des muqueuses) et de dermites générées par les chimiothérapies et radiothérapies pendant le traitement de leur cancer », explique Pierre Saint-Girons, directeur général de la start-up créée en 2015 à Villeurbanne. Celle-ci s’apprête à lancer, fin mai, une étude clinique avec le recrutement des premiers patients en France.
Le soin des plaies complexes
« L’ambition est de boucler le recrutement d’ici la fin de l’année. 72 patients seront concernés dont 36 dans le cancer du sein (dermites) et 36 pour les cancers tête et cou (dermite et mucite) ; la moitié sera traitée en préventif, l’autre en curatif », confie-t-il.
« L’efficacité de la lumière ayant déjà été établie, il s’agit de démontrer que cette solution peut s’intégrer de manière simple et facile dans le parcours de soins à l’hôpital », poursuit-il. Ensuite, dans un an environ, une levée de fonds de l’ordre de 5 millions d’euros est envisagée « pour effectuer une grosse étude clinique et ouvrir une filiale aux Etats-Unis ». L’ambition de NeoMedLight étant de se positionner « sur les soins de plaies complexes pour lesquelles il n’y a pas de solutions aujourd’hui », poursuit le dirigeant, évoquant les escarres notamment.
Une technologie unique
La solution développée par NeoMedLight se fonde sur une technologie mise au point par Brochier Technologies qui, très sommairement, permet de transmettre de la lumière par de la fibre optique intégrée dans des tissus lumineux. NeoMedLight propose déjà des textiles diffusant de la lumière pour le traitement de la jaunisse du nourrisson. Bilicocoon, son tissu lumineux innovant commercialisé depuis fin 2016 pour cette application, est déjà présent dans une trentaine de pays, dont les Etats-Unis, et « nous allons bientôt arriver en Chine » assure le dirigeant. La start-up emploie déjà 9 personnes. Elle a réalisé en 2018 un chiffre d'affaires de 600.000 euros.
Cet article a été publié dans le numéro 2371 de Bref Eco.