Nicolas Hernandez, associé de l’entreprise aux côtés de Céline Haéri.
Cédric Blanc
L’activité de la société Aleph Networks, qui consiste en la surveillance de sites du « dark web » et à l’analyse des données sensibles qui y circulent, devrait connaître une forte croissance en 2017.
Aleph Networks vient tout juste de s’installer dans de nouveaux locaux de 200 m2, dans le bourg de Pommiers, près de Villefranche. Après une période difficile en 2015, la société est parvenue à accrocher de grands comptes en 2016 et devrait dégager de la croissance en 2017 avec un chiffre d’affaires espéré de près d’un million d’euros. L’effectif pourrait rapidement monter à une vingtaine de salariés.
Traquer les contenus délictueux
L’entreprise est spécialisée dans la surveillance des sites du « dark web » et de leurs contenus, délictueux : trafic d’armes, de drogues, pédophilie… Pour mener à bien cette mission, Aleph Networks doit en permanence faire évoluer ses robots informatiques. La société a ainsi déposé un brevet sur une technologie capable d’analyser et de structurer ces données. Un deuxième brevet devrait suivre sur l’exploitation de ces données.
Grâce à ces robots, qui jouent le rôle de moteurs de recherche, Aleph Networks parvient notamment à détecter chaque année 60.000 sites sur le réseau Tor. « Il faut nous voir comme une sorte de Google du dark web » résume Nicolas Hernandez, associé de l’entreprise aux côtés de Céline Haéri.
Une dizaine de clients
Aleph Networks a bénéficié d’une aide au démarrage d’Initiative Beaujolais en 2012, avec un prêt de 56.000 euros et un nouveau prêt au développement fin 2016, de 20.000 euros. Beaujolais Business Angels a également permis à l’entreprise de lever 200.000 euros à ses débuts. La société joue un rôle de cyberdéfense dans les milieux où les attaques sont en pleine expansion. C’est l’armée qui l’a sollicitée en premier via DGA LAB (direction générale de l'armement), une entité du ministère de la Défense.
Aujourd’hui, elle compte une dizaine de clients dans les secteurs stratégiques comme les transports ou l’énergie, la banque et l’assurance. Aleph Networks peut aussi compter sur des partenaires tels qu’Atos et Thales qui utilisent ses techniques sur certains de leurs outils.