L'équipe de Géovina en visite chez Michel Chapoutier.
JFB
Dans le cadre de son développement, la start-up Geovina, spécialisée dans l'oenotourisme, et qui a débuté dans le Languedoc, gagne les vignobles de la vallée du Rhône, avant d'autres. Parmi ses premiers clients, Michel Chapoutier.
Geovina est une application numérique pour smartphones et tablettes, qui met en relation les touristes et consommateurs de vin potentiels avec les professionnels de l'univers viticole : domaines, caves, bars à vins, cavistes… Depuis trois ans, sur ce modèle, Geovina a fédéré 5.000 adresses dans sa région d'origine, le Languedoc. « L'oenotourisme en France, ce sont 10 millions de touristes, soit 33 % de plus qu'en 2009, dont 4,2 millions d'étrangers. Et ce sont ces derniers qui portent le plus la croissance », argumente Marie Daigneaux, créatrice de Geovina.
Les touristes dépenseraient 240 € en vin durant leur séjour
Selon Atout France, cet engouement est économiquement précieux car chaque visiteur dépense en moyenne 1.256 euros pour un séjour, dont 240 euros consacrés aux seuls achats de vins. D'où l'intérêt de rejoindre Geovina selon ses promoteurs.
Outre une mise en vitrine, ce site propose un véritable outil de marketing destiné à la vente. Une proposition qui ne s'accompagne pas de commission : « nous facturons uniquement un droit d'adhésion compris entre 150 euros et 240 euros, selon les options choisies », précise Marie Daigneaux.
Parmi les premiers séduits de la vallée du Rhône, la maison Chapoutier, à Tain-l'Hermitage : « la France a effectivement beaucoup de retard en matière d'oenotourisme. Le vin était une boisson, c'est devenu un produit culturel » justifie Michel Chapoutier. D'ailleurs, l'entreprise drômoise n'a pas attendu Geovina pour se doter des structures ad hoc pour se positionner dans le tourisme d'affaires et le secteur événementiel.
2.000 vignerons de la vallée du Rhône concernés
Geovina table sur un potentiel de 2.000 vignerons implantés sur l'appellation des Côtes-du-Rhône. Soutenue par Créalia et Bpifrance, la start-up envisage une levée de fonds destinée à accompagner son développement à travers d'autres régions viticoles françaises.