Le chef d'entreprise d'origine dijonnaise, Eric Boisson, est fier de la croissance de ZOL mais indique vouloir la maîtriser pour maintenir son entreprise à une taille humaine.
L’agence lyonnaise ZOL, qui conçoit et développe des solutions Web et mobiles sur mesure, a connu sur son dernier exercice une croissance de 38 % . Parmi ses atouts : une offre toujours plus complète et un besoin des entreprises de se numériser.
Lorsqu’Eric Boisson (ex AlloCiné, Numéricable, houra.fr, Sport24…) a repris ZOL en 2016, il s’agissait d’une entreprise informatique très technique qui mettait des développeurs à disposition de ses clients. « Le métier de base, c’est la réalisation d’applications métiers et d’intranet sur mesure. Nous concevons tout de A à Z, sans utiliser de logiciels existants », fait valoir l’entrepreneur de 49 ans. « Maintenant, ZOL est une véritable agence digitale qui se positionne aussi en tant que conseil ». Ce nouveau positionnement serait l’un des ingrédients de la croissance.
Du projet ad hoc à la transformation numérique totale
ZOL travaille tant pour de grosses start-up ayant levé des fonds que pour des PME ou des filiales de grands groupes. Elle réalise 15 à 20 projets par an avec un panier moyen en pleine explosion. Alors qu'il était de 40.000 euros en 2016, il serait aujourd’hui de 250.000 euros et s’apprêterait à augmenter encore, « certains projets atteignant parfois 700.000, 1 million voire 1,5 million d'euros » affirme le chef d'entreprise. La raison ? La compétence conseil engendre des missions de plus en plus longues qui ont tendance à passer d’un simple projet ad hoc à la transformation numérique totale d’une entreprise.
Et depuis peu ZOL dispose d'un atout supplémentaire avec sa filiale , Qweri, spécialisée dans l’analyse de data. « Cela permet d’apporter une analyse objective à notre savoir-faire » commente le dirigeant.
Nous sommes de plus en plus en phase avec les attentes du marché
Parmi les derniers contrats obtenus par l'agence, citons la digitalisation de la gestion de fabrication des ponts de la société Freyssinet, filiale de Vinci, et le développement du colissimo africain pour La Poste. « C’était un projet indécis depuis deux ans. La DSI de La Poste envisageait de le réaliser en interne en 3 à 6 ans. Grâce à notre organisation, nous avons mis 8 mois à le livrer pour un prix dix fois moins cher » se félicite Eric Boisson. « Nous sommes de plus en plus en phase avec les attentes du marché qui attend du sur-mesure rapide et évolutif » indique-t-il pour expliquer la croissance de sa société. Croissance amplifiée par la crise sanitaire qui accélère la transformation des entreprises.
Trente personnes ont déjà été recrutées en moins de quatre ans et onze postes sont à pourvoir d’ici début 2021. L’activité a progressé de 38 % sur l’exercice achevé en mars 2019 pour atteindre 2,2 millions d’euros. Cette année, Eric Boisson prévoit 3 millions de chiffre d’affaires.