Laurent Fiard, pdg du groupe Visiativ
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L’intégrateur et éditeur lyonnais de logiciels, coté sur Euronext Growth Paris, est en avance sur son plan de marche et poursuit son ambitieux parcours. Il emploie aujourd’hui 1.000 collaborateurs. Toutefois, afin de gérer sa croissance, très rapide depuis quelques années, il lui faut respirer et se structurer pour être plus rentable.
A l’issue de son exercice 2019, le chiffre d’affaires consolidé de Visiativ s’affiche à 203,2 millions d’euros, en progression sur l’année précédente de 25 % dont 7 % de croissance organique. Il est en avance sur son plan stratégique Next1000 lancé en 2017. La part de son activité réalisée à l’international est actuellement de 24 % (contre 13 % en 2018).
Gouvernance renouvelée
Le groupe de Laurent Fiard et Christian Donzel, qui communiquera sa rentabilité le 17 mars, affiche désormais un nouveau plan de développement, dénommé Catalyst 2023. Ce vaste plan sera mis en place par une gouvernance très renouvelée, avec des responsables qui viennent d’être recrutés ou ont intégré le groupe très récemment : Bruno Demortière (ex-ABGI) nommé fin 2019 directeur général, Bertrand Sicot (dg délégué), Olivier Blachon (dg-adjoint Intégration), Philippe Garcia (dg-adjoint finances), Grégory Jourdan (dg-adjoint aux RH) lors des dernières semaines. Alors que Christian Donzel, co-fondateur du groupe, a choisi de se retirer progressivement de ses fonctions opérationnelles, le pdg Laurent Fiard restera centré quant à lui sur la stratégie du groupe.
Priorité à la croissance organique
En développement accéléré depuis plusieurs années, avec une quinzaine de croissances externes depuis son entrée en bourse en 2014, Visiativ entend ralentir sur ce plan et consolider son organisation, tout en améliorant sa rentabilité (30 millions d’euros d’Ebitda annoncés en 2023 contre 13 millions et 160 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2018). Pour accroître ces performances financières, priorité est donnée désormais à la croissance organique (même si on n’exclut pas les rachats par opportunité), à la centralisation des fonctions supports au sein de la holding, à la mise en synergie des offres commerciales et pôles métiers du groupe, etc.
Il faut donc s’attendre à ce que Visiativ se retire, au moins partiellement, de quelques activités plus ou moins périphériques. Le groupe étudie par exemple la cession de sa majorité chez sa filiale lyonnaise Valla (deux racheteurs potentiels étudieraient le dossier). Il va se désengager également de l’événement Entreprise du Futur. En revanche, il reste très à l’écoute de l’écosystème de l’innovation : quelques années après avoir lancé Axéléo, il vient de créer un nouvel accélérateur (Moment Up) qui s’installera, à la rentrée prochaine, sur le futur Campus numérique Région de Charbonnières.
Enfin, le plan Catalyst 2023 comporte un volet RSE, désormais incontournable, avec une dynamique à déployer en faveur de l’inclusion (personnes handicapées, éloignées de l’emploi ou en fragilité sociale).