La ligne Bordeaux-Lyon, telle que présentée par Railcoop, reverra-t-elle le jour l'année prochaine ?
A un an de la date annoncée pour la réouverture du Bordeaux-Lyon, Railcoop, la coopérative basée à Figeac, lance un nouvel appel de fonds pour faire face à ses problèmes financiers.
La route est pleine d’embuches. Malgré l’obtention de sa licence d’opérateur ferroviaire et des autorisations nécessaires, la remise en service de la première relation ferroviaire prévue par Railcoop, entre Bordeaux et Lyon, risque, une nouvelle fois, d’être contrariée, pour des raisons financières, cette fois. Annoncée pour l’été 2024, elle est désormais suspendue à l’obtention de fonds supplémentaires pour faire face aux charges fixes. On parle d’un appel de plus de 4 millions d’euros, dont près de 3 millions d’euros à réunir d’ici la fin de l’année, avec un véritable degré d’urgence : 100 000 euros d’ici la fin de ce mois, 300 000 euros avant fin juillet et 500 000 euros, afin la fin septembre, sous peine d’une situation de cessation de paiement. Cet appel s’adresse en priorité aux 140 000 sociétaires que compte la coopérative mais aussi à de nouvelles recrues.
Nouvelle campagne de souscription
Railccop lancera ainsi, du 4 juillet au 30 septembre, la vente de 100 000 bons de souscription d’un montant de 30 euros.
Autre illustration de ses difficultés, l’arrêt de la liaison fret, initiée en 2021, dans le Sud-Ouest, pour manque de rentabilité. Cette situation a également provoqué une certaine tension et un turn-over important dans la structure Railcoop. Un nouveau président, Christian Roy, vient de succéder, ce 23 juin, à Philippe Bourguignon, qui lui-même avait succédé à Dominique Guerrée, au début de l’aventure. L’équipe de communication a également été remaniée et Alexandra Debaisieux, la sœur du directeur général, directrice du développement, est partie ce printemps. Sous la menace d’une procédure de cessation de paiement, l’été s’annonce donc décisif pour l’avenir de Railcoop et de la liaison Bordeaux-Lyon.