Pernat réalise 80 % de son activité avec l’automobile.
Fabricant de pièces pour l’automobile, le groupe Pernat Industrie prépare de lourds investissements en Roumanie, en Turquie, en Gironde et dans son siège de Marignier.
Pernat Industrie investit actuellement sur ses deux sites internationaux, en Roumanie et en Turquie, ouverts en 2016. « Nous avons un gros projet de développement pour lancer une nouvelle fabrication dédiée au groupe Renault. Ces investissements sont le corollaire de programmes de R & D engagés depuis plusieurs mois », explique Roger Pernat, Pdg du groupe qui emploie 560 personnes pour un chiffre d'affaires 2020 de 94 millions d'euros.
Par ailleurs, Pernat boucle actuellement un investissement de 8 millions d’euros en Gironde, où il est implanté depuis 2014, avec, à la clé, la création d’une vingtaine de postes. Il a développé au sein de sa filiale Pernat SMJ (55 pers.) un processus innovant pour la mise au point de pièces entrant dans la fabrication des boîtes de vitesses « JX22 ». L’objectif est de pouvoir fournir annuellement de quoi contribuer à la production de 600.000 boîtes de vitesses.
Diversification vers l’hybride
À Marignier, l’entreprise s’est engagée dans la production d’éléments entrant dans les boîtes de vitesses pour les véhicules hybrides « E-Tech » de Renault. Une nouvelle ligne de fabrication a été aménagée pour un coût de 3 millions d’euros.
Pernat, qui réalise 80 % de son activité avec l’automobile, a réussi, malgré la Covid-19, à maintenir une activité satisfaisante. « Après un arrêt brutal de toutes les usines des constructeurs en mars 2020, nous avons connu un redémarrage en juin, ce qui nous a permis de récupérer notre chiffre d’affaires en volume à hauteur de 80 %. Cependant, le premier semestre 2021 va être affecté par la pénurie des composants électroniques asiatiques qui risque de bloquer la production des véhicules », prévient le dirigeant.
Par ailleurs, le groupe travaille sur les pistes ouvertes par les véhicules électriques. Mais « le moteur thermique n’a pas dit son dernier mot, prévient son Pdg. Les nouveaux systèmes de propulsion et de consommation vont permettre de réduire la consommation d’énergie à deux litres aux cent kilomètres avec des solutions nouvelles pour capter les NOx (oxydes d’azote) en sortie de pot d’échappement ».
Cet article a été publié dans le numéro 2451 de Bref Eco.