Grâce aux investissements consentis, deux nouveaux fours ont été construits.
Depuis la reprise de l’usine d’aluminium de Saint-Jean-de-Maurienne fin 2013, Trimet a investi 130 millions d’euros pour moderniser l’outil de production.
La construction d’un immense silo d’alumine, d’une capacité de 14.000 tonnes et venant s’ajouter aux deux silos existants, a sécurisé les approvisionnements en matière première. L’effort porte aussi sur les anodes en carbone qui ont été améliorées ainsi que sur les performances environnementales. La formation des équipes a été renforcée tandis que de nouveaux wagons de transport ont été achetés. Et d’autres investissements sont en cours ou en projets, comme l’acquisition d’un nouveau pont roulant en mesure de transporter une cuve pleine, le déplacement de la chaîne à lingots, la construction de deux nouveaux fours, d’un bâtiment d’électrolyse et d’un atelier de maintenance pour les ponts roulants...
Nous ne pouvions pas espérer meilleur repreneur
L’unité savoyarde se remet ainsi à niveau après une dizaine d’années où elle a souffert d’un manque d’investissements. « Nous ne pouvions pas espérer meilleur repreneur que le groupe Trimet car c’est un industriel qui a une vision de long terme », souligne Loïc Maenner, le directeur du site qui fête cette année les 110 ans de sa création (c’est l’un des plus vieux du monde dans sa spécialité) et les trois ans de sa reprise par l’allemand Trimet.
Pleine capacité retrouvée
Avec la remise en route de la série F, stoppée depuis la crise de 2008, l’usine a retrouvé sa pleine capacité de production (145.000 tonnes) dont 80.000 à 90.000 tonnes de fils, sa principale activité. Mais d’autres fabrications se développent comme les plaques et les lingots, utilisés pour des marchés automobiles. « Nous avons de bonnes perspectives de croissance avec un développement des applications auto. L’essor des véhicules électriques s’accompagne d’un effort d’allégement favorable à l’aluminium », poursuit Loïc Maenner.
Cette remontée en puissance a nécessité 150 embauches dont 115 nouveaux postes. Détenue à 65 % par l’allemand Trimet et à 35 % par EDF, Trimet France s’appuie sur son centre de formation Cap’Alu, inauguré en 2014, pour trouver les opérateurs de production et techniciens dont elle a besoin. 90 % des personnes passées par le centre ont décroché leur diplôme et 75 % sont embauchées en CDI. Au total, Trimet France emploie 540 personnes dont 510 à Saint-Jean-de-Maurienne pour un chiffre d'affaires 2016 de 310 millions d'euros.
Cet article a été publié dans le numéro 2304 de Bref Eco.