Laurent Radix, président de ParuVendu, entend à terme dépasser Le Bon Coin.
A.Razia
Le journal de petites annonces ParuVendu, disparu en 2011, a retrouvé une nouvelle jeunesse sur le Web avec sa reprise par Digital Virgo, société lyonnaise de marketing digital.
Il est aujourd’hui deuxième sur son marché, derrière Le Bon Coin, qui héberge toutefois dix fois plus d’annonces. « Fin 2011, j’ai acheté une clé USB à 1,8 million d’euros », plaisante le président de ParuVendu, Laurent Radix. Sur cette clé : les sites Web ParuVendu et Carriereonline, les seuls actifs repris par Digital Virgo de la Comareg, entreprise villeurbannaise que l’édition de journaux avait mise à terre avec l’arrivée du Web. « Nous avons repris dix personnes et avons travaillé sur le référencement naturel. De 300.000 annonces avec 200.000 visiteurs uniques il y a cinq ans, nous sommes passés à 2 millions d’annonces et 3,8 millions de visiteurs » En 2016, ParuVendu affiche un chiffre d’affaires de 15 millions d’euros avec 50 personnes et un insolent résultat net de 4 millions. Laurent Radix prévoit d’atteindre 17,5 millions d’euros cette année et ne compte pas s’arrêter là.
Devenir numéro 1
« L’ambition, c’est d’être premier, annonce le président. Il n’y a rien d’inaccessible dans le Web. Le Bon Coin a déjà tout, il ne peut plus progresser alors que nous avançons. Nos alertes push ont un vrai succès par exemple. Les agents immobiliers nous disent aussi que Le Bon Coin a plus de visites mais qu’il engendre moins de ventes que nous. »
Le modèle économique est quant à lui fondé sur une facturation des annonces pour les professionnels de l’immobilier et de l’auto (70 % des revenus), sur la publicité de grands comptes (15 %) et sur les partenariats (15 %). Le tout partagé à 80 % par le Web et 20 % pour… le papier. Car le print ressurgit. « Il y a trois ans, quand nous avons explosé, nos annonceurs nous ont demandé de remonter des journaux », s’étonne encore Laurent Radix.
Aujourd’hui, il existe 80 éditions de ParuVendu papier distribuées en boîtes à lettres. « C’est un vrai carton. On sera à cent éditions fin 2017. Ça relance la marque mais le Web augmente tellement vite que le print restera toujours accessoire. D’ailleurs, toutes nos forces sont sur le Web », conclut l’entrepreneur.
Cet article a été publié dans le numéro 2291 de Bref Eco.