James Faricelli, le fondateur de la société Alyl Sécurité Incendie, a créé un programme d’intégration pour les demandeurs d’emploi.
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James Faricelli, le fondateur de la société grenobloise Alyl Sécurité Incendie (ASI) propose un nouveau programme d’intégration salariale, le SAS, « basé sur le savoir être et non sur les diplômes ou les compétences techniques ».
James Faricelli avait déjà marqué son territoire d’entrepreneur en développant une stratégie de recrutement de personnes en situation de chômage ou victimes de discrimination. L’expérience développée en interne a servi de socle à une nouvelle initiative dédiée à d’autres employeurs potentiels. Au sein de l’association Alyl Formation, James Faricelli a mis en place un programme d’intégration, le SAS, « basé sur le savoir être et non sur les diplômes ou les compétences techniques ». Expérimenté depuis novembre 2018, il a permis le recrutement en CDI de sept personnes sur le marché grenoblois au sein d’entreprises des secteurs du négoce, du nettoyage, de la restauration et de la sécurité. Une promotion qui a dû franchir un certain nombre d’étapes et de filtres. Alyl formation a d'abord élaboré un questionnaire orienté « savoir être » qui a été envoyé auprès de structures d’aides aux demandeurs d’emploi. Sur la base des réponses, Alyl a procédé à un entretien de sélection pour l’intégration au programme d’évaluation de trois semaines.
Optimiser la rencontre avec l’employeur
Au cours de la première semaine, ce sont les comportements de types présentiels et émotionnels avec des jeux, des ateliers d’écriture, qui ont été testés. Durant les deux autres semaines, les candidats ont été pris en main par les tuteurs d’Alyl et évalués dans les agences et sur les sites d’intervention. « C’est l’un des points forts du système qui permet de mesurer le comportement chez le client, sa capacité à respecter les horaires ou à faire des heures supplémentaires par exemple. » Dernière étape : l’entretien avec le potentiel employeur pour voir si la rencontre se fait dans de bonnes conditions. « Nous avons eu 100 % de réussite. »
L’accompagnement ne s’est pas arrêté là puisqu’Alyl propose un suivi pendant trois mois pour les deux parties. Le bilan ? Onze candidats se sont présentés au SAS et sept ont signé, à fin décembre, un CDI. La réussite de ce SAS en mode prototype a convaincu James Faricelli, et cinq autres modules sont programmés d’ici la fin 2019. L’expérience a fait du bruit et plusieurs collectivités comme les départements de la Savoie, de la Drôme et de l’Isère ont pris contact pour rentrer dans la boucle.
Cet article a été publié dans le numéro 2369 de Bref Eco.