Christophe Catoir, président France de The Adecco Group, et Stéphanie Pernod Beaudon, vice-présidente de la Région, déléguée à la formation professionnelle et à l’apprentissage.
A.R.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes a signé une convention avec Adecco pour participer, en 2018, au financement de la formation de 450 personnes dans des métiers en tension.
En 2017, Adecco est resté sans réponse devant 600 postes proposés par les entreprises de la région : « Depuis cinq ans, le nombre de demandes augmente et une pure intermédiation des entreprises de recrutement et de travail temporaire ne suffit plus, estime Christophe Catoir, président France de The Adecco Group. Pour remédier à la pénurie de candidats sur des postes en tension, nous avons monté une grande école de l’alternance qui a formé 8.000 personnes en deux ans, nous nous sommes lancés dans les CDI intérimaires pour stabiliser les personnes via des parcours de carrière avec 2.500 embauches en trois ans et demi. Mais cela ne suffit pas. »
Notre ambition est de recruter 400 à 450 personnes
Ainsi le groupe compte-t-il mette un coup d’accélérateur sur les formations avec entrée en emploi. Et vient de signer une convention avec la Région pour former encore plus de personnes. « Avec cette convention, notre ambition est de recruter 400 à 450 personnes cette année en CDI Intérimaire, en contrat d’apprentissage, contrat de professionnalisation intérimaire ou CDD de plus de six mois » confie Sébastien Hampartzoumian, directeur des opérations.
100 à 150 personnes bénéficieront de formations préexistantes ; 300 personnes seront concernées par des formations ad hoc pour des compétences pénuriques.
La Région apporte un financement complémentaire
Pour ces formations, d’ordinaire financées par le Fonds d'Assurance Formation du Travail Temporaire (FAF.TT), la Région apporte 500.000 euros. « Cela permet de couvrir les 15 % qui nous manquent », explique Christophe Catoir.
« Tous dispositifs confondus, la Région a financé 2.347 actions de formation ayant débouché sur un emploi en 2017 » explique Stéphanie Pernod, vice-présidente déléguée à la formation professionnelle et à l’apprentissage.
La nécessité d’accélérer les procédures
« Le but est de donner de l’attractivité à des parcours et de s’assurer que les personnes restent en poste », précise Christophe Catoir qui indique que, statistiquement, 88 % des personnes sont encore en emploi après six mois. Une importante « perte » a lieu avant.
Un responsable de site logistique explique à ce sujet que sur cent candidats identifiés par Pôle Emploi, 50 viennent découvrir l’entreprise, 10 se lancent dans une formation et 6 la terminent… Il faut dire qu’il se passe au moins deux mois entre la sélection des candidats et le début de la formation… L'enjeu se situe donc aussi dans l'allégement des lourdeurs administratives.