On connaît désormais le budget prévisionnel 2017 de la Région. Pour la deuxième année consécutive, les dépenses de fonctionnement seront en baisse de 75 millions d’euros à 1,969 milliard.
Ces économies, promises durant la campagne électorale, sont issues :
- pour 25 millions, de la réduction des frais de fonctionnement des services généraux (négociation des prix de l’énergie, réduction des coûts immobiliers, facturation des loyers aux organismes satellites, fusion de certains opérateurs des deux anciennes régions, mise en œuvre d’achats groupés, renégociation de frais financiers…)
- pour 20 millions, d’un meilleur contrôle de la convention TER avec la SNCF (pénalités lorsque les trains sont annulés…)
- pour 15 millions, d’une simplification du pilotage de la politique de formation (suppression des intermédiaires)
- pour 5 millions, de la réduction des fonds européens affectés au fonctionnement administratif
- pour 10 millions, d’une simplification des contrats de développement (la Région ne participe plus au fonctionnement des organismes créés pour gérer les aides financières qu’elle alloue aux communes).
L'emprunt stabilisé
En conséquence, la capacité d’autofinancement augmente (de 411 à 518 millions comprenant les économies générées et quelques recettes supplémentaires) et permet d’investir davantage sans augmenter les autorisations d’emprunt qui restent stables à 400 millions d’euros et malgré la baisse des subventions d’Etat (encore 52 millions sur un an).
Les dépenses d’investissement s’élèvent à 1,146 milliard d’euros (1,051 en 2016 et 1,006 en 2015) comprenant près de 1 milliard d’euros d’investissements réels (le solde étant constitué du remboursement de la dette). « Ce n’est pas arrivé depuis plus de dix ans » se réjouit le président de la Région, Laurent Wauquiez.
Parmi les dépenses d’investissement supplémentaires rendues possibles, les plus importantes sont :
- 12 millions d’euros pour la vidéoprotection des gares et TER
- 10 millions pour la sécurisation des lycées
- 30 millions de plus (soit 86 millions) pour l’aide aux entreprises
- 6,5 millions de plus (soit 26 millions) pour l’agriculture (irrigation, plan Beaujolais, modernisation des bâtiments d’élevage…)
- 6,5 millions de plus (soit 50 millions) pour la recherche et l’innovation (dont la création de 2.600 logements étudiants)
- 7 millions de plus (soit 15 millions) pour les formations répondant aux besoins des entreprises.
- 20 millions de plus (soit 53 millions) pour étendre l’internet haut débit
- 20 millions de plus pour l’aménagement des territoires ruraux
- 23 millions de plus (soit 314 millions) pour le budget des lycées, affectés aux rénovations
- 5 millions de plus (soit 23 millions) pour les rénovations énergétiques
- les premières dépenses pour l’A45, le contournement de Saint-Flour, la rénovation des petites lignes SNCF
- Ainsi que plus de crédits pour l’apprentissage et les formations sanitaires et sociales