Tournage du scénario de sensibilisation au sexisme ordinaire en entreprise
Guillaume Clere
La société Reverto, qui sensibilise les entreprises aux risques psychosociaux (RPS) grâce à la réalité virtuelle, propose une nouvelle solution contre le sexisme ordinaire au travail.
Fondée en 2018, la start-up Reverto (1 million d’euros de CA 2022 avec 21 salariés) propose des mises en situation de 15 minutes, en réalité virtuelle, où le participant entre dans la peau d’une personne discriminée ou harcelée. Cette solution immersive, réel apprentissage par l’expérience, permet « d’identifier une situation problématique, de connaître la loi et de savoir comment réagir », explique Guillaume Clere, fondateur de Reverto.
Une idée de reportage devenue outil de formation
Ancien journaliste reporter d’images, Guillaume Clere a d’abord l’idée d’inclure la réalité virtuelle dans ses reportages afin d’immerger le spectateur et de le faire devenir acteur de l’histoire.
Ensuite, lors du mouvement social #Metoo, il prend la mesure de l’importance des violences sexuelles au sein de notre société. Capable de comprendre mais regrettant de ne pas pouvoir réellement se mettre à la place de la victime, il a l’idée de créer une sensibilisation au harcèlement sexuel en réalité virtuelle.
Il diversifiera ensuite son offre autour d’autres risques humains tels que le harcèlement moral, le handicap invisible, ou encore la santé mentale à travers le burn-out. « Cette idée de reportage est devenue un outil de formation puis une réelle entreprise », précise Guillaume Clere.
Sensibiliser au sexisme ordinaire au travail
« 80 % des femmes sont régulièrement confrontées à des attitudes ou décisions sexistes dans leur environnement professionnel », affirme une étude du conseil supérieur d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes. De ce constat, Reverto a écrit un nouveau scénario 360° qui propose au spectateur d’incarner Julie, une femme victime de sexisme au sein de son entreprise.
Réalisée en partenariat avec la Direction Générale du Trésor, cette sensibilisation s’appuie sur plusieurs témoignages ainsi que sur l’expertise d’une formatrice spécialisée sur les violences sexistes et sexuelles. « Nous appliquons une tolérance zéro au sexisme, indique le ministère de l’Économie. Nous agissons en prévention afin de continuer à porter cette valeur ».