Biocorp fabriquera l’une des pièces des pulvérisateurs et assurera, à partir de début 2020, le remplissage, l'étiquetage et le packaging.
Biocorp
Vitrobio, société de R & D pharmaceutique spécialisée dans les médicaments polymériques, confie le conditionnement de son premier spray nasal à Biocorp.
L’entreprise issoirienne Vitrobio, qui a réalisé en 2018 un chiffre d’affaires de 5,2 millions d’euros avec une quinzaine de salariés, vient de présenter un spray nasal qui se veut « le premier produit capable d’inhiber, sans effets secondaires, les effets de la pollution qui entraîne le syndrome de détresse respiratoire ». Il est l’aboutissement de quelque 20 ans de recherche et développement consacrés aux médicaments polymériques. « Mon idée de départ était de créer une nouvelle génération de médicaments utilisant certains types de polymères pour bloquer les protéines responsables d’une maladie. Et ainsi de traiter celle-ci et non pas ses symptômes », expose Ravi Shrivastava, fondateur et président de Vitrobio qui est en négociations avec des laboratoires internationaux pour la commercialisation de son spray nasal.
Un marché potentiel de plusieurs millions d’unités
En agissant comme une barrière sur la surface nasale, ce produit empêche le contact de l’organisme avec les polluants et les allergènes tout en éliminant, par une action mécanique, les histamines et les protéines néfastes. « Ce traitement contre les effets de l’allergie et de la pollution sur les voies respiratoires, en particulier l’asthme, représente un marché mondial potentiel de plusieurs millions d’unités », affirme Ravi Shrivastava. « Pour répondre dans des conditions optimales à cette demande », il vient de signer un « partenariat stratégique » exclusif de 10 ans avec Biocorp.
600.000 euros d’investissement
Biocorp, spécialisée dans le développement et la fabrication de dispositifs médicaux et de systèmes d’administration de médicaments injectables, est installée dans la même zone d’activités que Vitrobio. « La proximité géographique de nos deux sites de production est un réel avantage et promet un partenariat réussi sur la durée pour répondre dans des conditions optimales à cette demande mondiale », poursuit Ravi Shrivastava. Biocorp fabriquera l’une des pièces des pulvérisateurs et assurera, à partir de début 2020, le remplissage, l'étiquetage et le packaging. Pour ce faire, elle va investir 600.000 euros dans une nouvelle unité de fabrication entièrement automatisée. « Un retour sur investissement rapide est attendu, à 2-3 ans », annonce Éric Dessertenne, directeur général délégué de Biocorp, qui précise : « Le chiffre d’affaires prévisionnel de ce partenariat est estimé à plus de 10 millions d’euros sur 10 ans pour Biocorp ». Et ajoute : « Nous prenons une part du risque et des responsabilités réglementaires de façonnier auprès des clients de Vitrobio ».