Pour réduire son empreinte carbone, Kayentis a déjà divisé par deux le nombre de terminaux déployés.
Reconnue dans le monde de la santé pour son expertise dans la collecte électronique de données de patients en essais cliniques (méthode dite eCOA), Kayentis sort du champ médical pour expliquer en quoi une Medtech peut avancer sur la question de l’empreinte carbone.
« Nous avons estimé qu’environ 70 % de notre empreinte carbone est liée à la conduite de nos projets eCOA », explique Jean-Michel Combe, le responsable RSE de l’entreprise de Meylan qui, par ailleurs, vient de lever 7 millions d’euros en haut de bilan. « Dans ce pourcentage, un peu plus des trois-quarts sont liés à la production des smartphones et tablettes destinés aux sites cliniques. » C’est donc au cœur du problème, sur la question du flux de données et des supports physiques nécessaires à leur collecte que Guillaume Juge, président de Kayentis, veut progresser. La société a, depuis déjà 17 ans, effectué la collecte de données numériques pour plus de 220 essais cliniques dans 75 pays, pour près de 80.000 patients. Elle affichait en 2019 un chiffre d'affaires de 12 millions d'euros avec 150 personnes dont dix aux Etats-Unis et une au Japon.
Réduire le nombre de terminaux
De plus en plus sollicitée, la société est fréquemment engagée dans des essais cliniques de phase III impliquant « une logistique complexe et des patients répartis dans le monde entier ». Ses solutions eCOA incluent la distribution de smartphones ou de tablettes pour collecter les données des patients. « Equiper de ces dispositifs de nombreux sites cliniques dans le monde a pour conséquence d’augmenter les émissions de carbone. » Un petit projet clinique implique en moyenne entre trente et cinquante points de collecte de données et autant d’appareils informatiques. « Pour les phases III intensives, souligne Guillaume Juge, nous sommes sur des volumes de 300 à 400 points de collecte. »
En réponse, la société propose à ses partenaires une démarche proactive de back-up webCOA : en clair, une plateforme en ligne pour saisir directement les données des patients. Et le système fonctionne plutôt bien, puisque l’entreprise annonce ainsi « diviser par deux le nombre de terminaux déployés ».
Cet article a été publié dans le numéro 2437 de Bref Eco.