Essilor emploie cent personnes et une quinzaine d’intérimaires à Vaulx-en-Velin.
V.C.
A Vaulx-en-Velin, le site d’Essilor a déployé une nouvelle technologie plus rapide, plus propre et d’une plus grande répétabilité pour la production de ses verres.
4.000 verres sortent chaque jour de cette usine où un peu plus de 2 millions d’euros ont été investis pour cette transformation. L’unité lyonnaise a opté pour une « organisation plus industrielle, plus lean », selon Hervé Mourot, son directeur. Le processus de surfaçage a été changé. Principale modification : la prémolette qui permet de manipuler le verre pendant l’usinage et le polissage a été remplacée par une empreinte en matériau acrylique ne comprenant pas d’alliages de métaux lourds comme précédemment. Avec cette technologie de substitution d’alliages (ART) mise au point par Satisloh, autre filiale d’Essilor, ce bloc de plastique peut être réutilisé plusieurs centaines de fois. Autre intérêt : les verres peuvent être usinés immédiatement alors qu’il fallait attendre quinze minutes auparavant entre chaque opération.
L’usine d’Antony équipée également
Vaulx-en-Velin est la première unité du groupe à mettre en œuvre la technologie ART en cours de déploiement sur le site d’Antony, en région parisienne. Quatre nouveaux centres d’usinage ont également été implantés ces derniers mois dans cette usine qui emploie une centaine de personnes et une quinzaine d'intérimaires. D’autres pistes d’amélioration y sont envisagées, en particulier dans le polissage. « Chaque verre fabriqué ici a un porteur identifié », souligne Hervé Mourot dont les équipes fournissent des produits semi-finis et de plus en plus de services aux opticiens. 25 % des verres sortis de l’atelier de Vaulx-en-Velin sont détourés à la forme des lunettes notamment. Essilor compte 34 usines dans le monde dont cinq en France à Ligny-en-Barrois (Meuse), Antony (Hauts-de-Seine), Le Mans (Sarthe), Les Abymes (Guadeloupe) et 481 laboratoires de proximité. Un million de verres est produit à Vaulx-en-Velin, 1.100.000 à Antony et 700.000 au Mans.
Le groupe basé à Charenton-le-Pont dans le Val de Marne, a réalisé en 2018 un chiffre d'affaires de 6,2 Md€ avec 69.000 personnes. Il y a quelques mois, il a fusionné avec le fabricant italien de lunettes haut de gamme Luxottica (Ray-Ban, Armani, Persol…) et a acquis cet été le Neerléandais GrandVision, propriétaire en France des enseignes Grand Optical et Générale d'Optique (1.000 magasins).
Cet article a été publié dans le numéro 2382 de Bref Eco.