Les communes du Sancy vont investir quelque 400.000 euros pour réaliser des balades thématiques autour des légendes du Sancy.
Geneviève Colonna d'Istria
Alors que les remontées mécaniques restent fermées, certaines stations, à l'instar du Sancy, ont décidé de proposer un maximum d’activités alternatives afin d'attirer les touristes.
« Ça fait mal au cœur. Nous n’avons jamais eu autant de neige depuis vingt ans sur les massifs auvergnats et nous sommes condamnés à tourner à vide », déplore le maire du Mont Dore, Sébastien Dubourg. Alors, les élus locaux du massif du Sancy et les professionnels du tourisme ont imaginé un plan B pour tenter de sauver ce qui peut encore l'être. « L’idée est de proposer un maximum d’activités alternatives aux remontées mécaniques pour combler les frustrations des touristes », décrypte l’Office de tourisme du Sancy.
Ski de fond, ski nordique et raquettes
À défaut de dévaler les pentes du Sancy sur des skis alpins, les stations misent énormément sur le ski de fond en ouvrant 100 % du domaine, pour proposer à la fois des activités de ski nordique et des circuits balisés pour randonneurs et amateurs de balades en raquettes. Pour cela, la vingtaine de communes du Sancy va investir quelque 400.000 euros pour réaliser des balades thématiques autour des légendes du Sancy.
Différentes animations vont être mises en place au pied des stations « comme en temps normal ». Au programme musique, concerts et DJ pour donner une ambiance de fête. Des mange-debout vont également être installés au cœur des stations pour remédier au manque de salles de restauration désespérément fermées. « Les gens vont pouvoir se restaurer sur place tout en consommant d’une autre façon », souffle le responsable de l’office de tourisme du Sancy.
Alors que le président de Région, Laurent Wauquiez réclame un « plan Marshall » pour les professionnels de la montagne, le gouvernement a déjà mis en place des aides comme la compensation à hauteur de 70 % des charges fixes des remontées mécaniques tant publiques que privées ou l’élargissement du fonds de solidarité aux quelque 12.000 commerces situés dans une zone de montagne, ainsi qu’aux moniteurs de ski. Même si cela n’effacera pas le manque à gagner du secteur.